VIDÉO - Guerre en Ukraine : que sont les chars "Frankenstein" utilisés par la Russie ?

par A. Lo.
Publié le 28 septembre 2023 à 11h44, mis à jour le 28 septembre 2023 à 15h31

Source : TF1 Info

Depuis le début de la guerre, la pénurie d'armes est un problème qui survient côté russe comme côté ukrainien.
Mais celle-ci pourrait avoir atteint un nouveau stade au sein des forces de Moscou.
L'armée russe, faute de disposer de blindés neufs, aurait commencé à utiliser des chars constitués de pièces d'autres modèles, affirme Kiev.

Des chars faits de bric et de broc. Sur le front, les soldats ukrainiens rapportent l'utilisation, côté russe, de blindés d'un nouveau type, mais pas neufs. Ces anciens modèles seraient rendus opérationnels grâce à l'utilisation de pièces d'autres modèles. Des "chars Frankenstein", comme les ont surnommés les Ukrainiens, qui révèleraient l'ampleur de la pénurie d'armes que rencontre la Russie.

Une solution face à la pénurie de blindés

Un char "MT-LB", surmonté d'un lance-roquettes héliporté "UB-32" et un mortier "2B9 Vasilek", voire d'une tourelle anti-aérienne navale "2M3" ou de lance-roquettes "A-22 Ogon"... Ces mélanges entre un châssis de blindé et des armes trouvés sur d'autres véhicules, qu'ils soient terrestres, aériens ou navales, fleurissent de plus en plus sur le terrain ukrainien. Des armes qui fonctionnent, bien qu'elles demandent parfois une certaine adaptation de la part des hommes qui les utilisent.

Par ailleurs, ce sont surtout des armes trouvées sur des véhicules marins qui sont utilisées puisque la marine subit moins de pertes, en comparaison des autres sections armées. Par ailleurs, le châssis "MT-LB", généralement utilisé pour transporter des hommes, des armes et de la nourriture sur le terrain, est retrouvé régulièrement comme base du véhicule blindé, puisque ce sont près de 55.000 modèles qui ont été produits entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les années 2000.

Cet engin de 13 tonnes, protégé des tirs par armes légères grâce à un blindage en acier soudé, n'était pas conçu au départ pour participer à des offensives directes. Équipé d'une petite mitrailleuse, il s'agissait surtout de le doter d'une certaine capacité d'auto-défense. Mais l'abondance de ce type de véhicule et sa vitesse de 30 km/h en cross-country, qui lui confère une mobilité tout-terrain, en a fait la base de nombre des blindés "Frankenstein".

Des armes qui ont commencé à être observé sur le terrain en début d'année et qui seraient de plus en plus nombreuses désormais, alors que selon des estimations, la Russie aurait perdu 10.000 véhicules entre le début de la guerre, en février 2022, et juillet 2023. Mais malgré les railleries de spécialistes ukrainiens sur la deuxième plus grande armée au monde, cette technique est également utilisée du côté des forces de Kiev

En avril dernier, le député ukrainien Oleksandr Tishchenko, en visite sur le front, avait ainsi partagé la photo d'un véhicule de reconnaissance BRDM-2 datant de l'époque soviétique. Mais à la place de son habituelle tourelle, armée d'une mitrailleuse, l'engin était doté d'une superstructure pour le protéger.


A. Lo.

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