En Allemagne, un éleveur est devenu une star des réseaux sociaux.
Il faut dire que cet exploitant n'a qu'un seul but : montrer que les animaux de la ferme peuvent aussi être de formidables animaux de compagnie.
Son nom : Moustache Farmer.

Avec sa tête de star hollywoodienne, on imagine mal ce fermier moustachu nourrissant chaque jour les animaux de la ferme. Et pourtant, Joar Berge dirige une exploitation de cinq hectares dans le sud de l'Allemagne. Si son métier ressemble à celui d'un agriculteur, on comprend vite qu'ici, c'est un peu particulier : les animaux sont chouchoutés et il ne se passe pas un repas sans câlin, ni caresse. "Pour moi, il n'y a pas de différence entre les animaux de compagnie et les animaux de la ferme. Eux aussi ont des sentiments, des émotions. Et ils font des câlins comme des chiens", explique-t-il dans le reportage de TF1 en tête de cet article. Ce gentleman farmer a même su inculquer ce plaisir aux bénévoles qui travaillent sur son exploitation. "C'est comme un paradis, on oublie tout. Les animaux nous renvoient tellement d'amour, ça rend heureux", assure Verena.

Ils ont le droit de vivre ici sans avoir aucune fonction. Pas de lait, pas de viande, juste le droit d'être heureux. Avec nous.
Joar Berge, surnommé "Moustache Farmer"

Tout commence, il y a quatre ans, lorsque Joar Berge crée cette ferme refuge pour sauver une cinquantaine d'animaux. Leur destin était d'être abattus et mangés. Mais pas question. Ils finiront leur vie ici tranquille. "Ils ont le droit de vivre ici sans avoir aucune fonction. Pas de lait, pas de viande, juste le droit d'être heureux. Avec nous", lâche-t-il. Et voilà comment on transforme des animaux de ferme en animal de compagnie. Car, on peut être une vache et avoir un cœur. Et lorsque l'on a goûté aux charmes du fermier à moustache, difficile de s'en passer. "Avec la tête, elle me montre où elle veut que je la caresse. Elle me dit là, en dessous", détaille-t-il.

Pour comprendre comment, après 20 ans dans l'informatique, cet homme a ressenti le besoin de retourner près des animaux, il faut quitter les bottes et la gadoue et ouvrir l'album photo. Là, on peut voir Joar Berge, âgé de 14 ans, juché sur une vache. Il ne l'a jamais oublié. Cette vache, partie à l'abattoir, était devenue sa meilleure amie. "C'est une période que j'avais en moi qui m'a beaucoup marqué et laissé plein de souvenirs très importants pour moi", dit-il. 

Aujourd'hui, le fermier a un nouveau modèle économique : il fait des vidéos pour les réseaux sociaux et c'est un travail à temps complet. Ce jour-là, le dernier pensionnaire arrivé, un petit lapin, retrouve la liberté devant des dizaines de milliers d'abonnés de sa chaîne YouTube. "C'est beau à voir. C'est la première fois que ce lapin est en liberté", se réjouit-il. Et d'ajouter : "Les réseaux sociaux, c'est primordial pour nous. On doit atteindre un maximum de gens. C'est eux qui nous soutiennent et nous financent avec leurs dons".

Tous les jours, le fermier reçoit des milliers de cœurs du monde entier. Mais le but n'est pas d'accueillir plus d'animaux. L'objectif est ailleurs. "Il faut faire de nos animaux des ambassadeurs du bien-être animal. Faire changer le comportement des gens pour que toujours plus d'animaux soient sauvés et ne soient pas mangés", précise-t-il. À 40 ans, le fermier à moustache, lui, a un rêve, vieillir le plus longtemps possible avec ses amis les bêtes.  


V. F | Reportage TF1 : Matthieu Dupont

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