Sciences Po Paris : les militants pro-palestiniens évacués par la police

par T.G.
Publié le 3 mai 2024 à 12h18, mis à jour le 3 mai 2024 à 12h25

Source : TF1 Info

La police a débuté ce vendredi l'évacuation de Sciences Po Paris.
Plusieurs dizaines de militants pro-Palestiniens occupent les locaux de l'école depuis jeudi.

Les pro-Palestiniens évacués de Sciences Po Paris. La police a débuté son intervention vendredi pour déloger plusieurs dizaines de militants qui occupaient les locaux de l'école depuis la veille. Les étudiants ont commencé à être évacués ^pendant avant midi des locaux de Sciences Po Paris, dans le calme, par petits groupes de 10 par les forces de l'ordre. Selon un étudiant de Sciences Po qui s'est exprimé auprès de la presse, "une cinquantaine d'étudiants étaient encore présents dans les locaux de la rue Saint-Guillaume" au moment où les forces de l'ordre sont entrées dans le bâtiment, une semaine après une mobilisation émaillée de tensions à Sciences Po Paris. 

"La fermeté est et restera totale", a fait savoir Matignon, juste après le début de l'évacuation. "S'agissant de la situation dans les établissements, certaines ont pu être réglées par le dialogue. Pour d'autres, des réquisitions par les présidents d'université ont été faites et les forces de l’ordre sont intervenues immédiatement. Cette fermeté paie : 23 sites perturbés ont été évacués hier", a-t-on indiqué de mêmes sources, ajoutant, pour Sciences Po Paris, que Gabriel Attal avait "demandé l'intervention dès la réquisition de l'administrateur provisoire".

"Refus d'un compromis"

Selon la direction de la prestigieuse école, "autour de 70 à 80 personnes" se sont installées jeudi dans le hall de Sciences Po Paris, au 27 rue Saint-Guillaume, dans le centre de la capitale. Leur évacuation n'est pas une surprise : le Comité Palestine, qui a tenu un point presse retransmis sur les réseaux sociaux vers 10H45, a annoncé "refuser le compromis" proposé par la direction, disant s'attendre "à une intervention imminente de la police" pour les déloger.

Jeudi soir, la direction de Sciences Po Paris - qui accueille dans la capitale 5.000 à 6.000 étudiants - a annoncé la fermeture de ses principaux locaux et invité étudiants et salariés à faire du télétravail. Après un débat interne sur le Proche-Orient organisé jeudi matin par la direction, que les étudiants du Comité Palestine ont jugé "décevant", ces derniers ont effectué un "sit-in pacifique" dans le hall de l'école.

À l'issue de ce débat de deux heures, auxquels ont participé professeurs et étudiants, l'administrateur provisoire de l'école, Jean Bassères, a répété qu'il n'était pas question, comme le réclament certains étudiants, d'"investiguer" les relations de Sciences Po avec des universités israéliennes.


T.G.

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