VIDÉO - Mort de Nahel : une reconstitution à Nanterre sous haute sécurité

par La rédaction de TF1info | Reportage : Léonard Attal, Georges Brenier, Luidgi Lacides
Publié le 5 mai 2024 à 15h29

Source : JT 13h WE

Va-t-on comprendre ce qui a conduit à la mort de Nahel à Nanterre ?
Ce dimanche, une reconstitution doit aider à déterminer dans quelles circonstances un policier a tiré sur l'adolescent.
La famille, ainsi que les habitants de la ville, attendent beaucoup de cette enquête.

Ce dimanche 5 mai, au petit matin, tout un quartier était bouclé à Nanterre (Hauts-de-Seine). Une reconstitution y était prévue pour essayer de comprendre comment Nahel est mort le 27 juin dernier à cet endroit, touché par le tir d'un policier alors qu'il tentait d'échapper à un contrôle des forces de l'ordre.

Un quartier hautement sécurisé et à l'abri des regards

Des CRS par dizaines quadrillaient la zone de la reconstitution, arme à la main, afin d'éviter toute intrusion et tout éventuel affrontement avec des groupes de jeunes. De nombreux policiers en civil étaient présents sur les lieux. Aucun incident n'a eu lieu ce matin, peut-être grâce à la présence de médiateurs dépêchés par la mairie de Nanterre. "Notre rôle, c'est vraiment que les choses se passent de manière tranquille, sécure et paisible", explique aux équipes de TF1 présentes sur place, l'un d'entre eux. 

Des proches de Nahel présents

Capuche sur la tête, la mère de la victime de 17 ans, était présente lors de la reconstitution. De jeunes proches de Nahel, eux aussi, sont venus avec l'espoir que la justice condamne le policier auteur du tir mortel. "On attend que tous les faits qui se sont passés soient reconstitués exactement pareil, en attendant d'avoir justice", confie un adolescent. 

J'attends que la vérité éclate. [...] Il était en droit d'appliquer un tir
Maître Laurent-Franck Liénard

La reconstitution doit répondre à une question cruciale : est-ce que le policier qui a tué Nahel l'a fait en état de légitime défense après un refus d'obtempérer ? Lui jure que c'est le cas et qu'ouvrir le feu était la seule façon de stopper le bolide conduit par l'adolescent.

D'après l'avocat du brigadier, la version de celui-ci n'a pas varié d'un iota, depuis ce drame qui avait enflammé le pays. "J'attends que la vérité éclate. J'attends que les gens, à l'issue des opérations, se rendent compte que, effectivement, dans cette situation, avec ce cadre légal particulier qui concerne les policiers, il était en droit d'appliquer un tir. C'est cela que je veux faire ressortir au cours de ces opérations", précise Laurent-Franck Liénard au micro de TF1.

L'affaire avait l'été dernier provoqué une longue série d'émeutes et de violences un peu partout dans le pays. Le policier, lui, s'il reste mis en examen, est libre sous contrôle judiciaire.


La rédaction de TF1info | Reportage : Léonard Attal, Georges Brenier, Luidgi Lacides

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